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4 juillet 2008

Quand Sarkozy néglige l'UMP

00013163Le conseil national de l'UMP se réunit ce samedi, en présence du chef de l'Etat. A l'heure de la présidence française, il sera beaucoup question d'Europe. José Manuel Barroso, le patron de de la commission européenne, est invité au débat. Mais si les interrogations ne manquent pas sur l'avenir de l'Union, elles sont également très nombreuses sur la vie du parti majoritaire.

Depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, on cherche en vain le nouveau chef de l'UMP. Celui qui dirige, donne le ton, marque la cadence, entraîne la troupe. Qui ? Qui du vice-président (Raffarin), du secrétaire-général (Devedjan), des secrétaires généraux-adjoints (Bertrand, Kosciusko-Morizet, Estrosi), ou encore des porte-parole tout feu tout flamme (Lefèbvre, Paillé) ? Entre ceux qui relaient la pensée élyséenne, ceux qui jouent leur propre carte et ceux qui regimbent, il est parfois difficile de trouver une ligne claire, nette et précise.

Certes, le train des réformes est rapide. Certes, l'UMP ne veut pas passer pour un parti godillot. Certes, les élus sont obligés de tenir compte des remontrances des électeurs de leur circonscription. Mais la guerre des chefs et des ambitions ajoute à la difficulté d'exister d'un parti présidentiel.

Qui est responsable ? En premier, Nicolas Sarkozy lui-même. Faute d'avoir désigné ou promu un successeur incontesté et incontestable. Pour lui, c'est peut-être plus confortable. On connaît la vieille recette : diviser pour mieux régner.

Omniprésent, omnipotent, omniscient, omniprésident, il entend incarner sa politique. Celle qu'il a longuement mûrie et réfléchie, celle qu'il maîtrise donc mieux que personne, celle pour laquelle il a été largement élu. Conformément à sa conception du pouvoir, il se doit d'être au front. Perce, sous cette attitude, un petit côté "La France, c'est moi". N'a-t-on pas reproché à ses prédécesseurs d'être trop endormis en leur palais ?

Il y a aussi, de sa part, une pointe de négligence. Je gouverne, l'intendance suivra. L'expérience montre que ce n'est jamais le cas. Prétentions et rancoeurs, jalousies et désaccords des uns et des autres sont les ferments de l'indiscipline.

Ce n'est pas grave quand les vents sont stables. Mais, pas gros temps, des paravents, sont toujours nécessaires. Alors, on regrette de n'avoir pas prêté plus d'importance à la fonction de premier ministre et à la bonne marche de son parti ...

http://blog.lefigaro.fr/threard/2008/07

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